jeudi 4 mars 2021

Le rapport frelaté du Boston Consulting Group

Je l’ai signalé, Emmanuel Macron s’est engagé à ce que la France réduise ses émissions de CO2 de 55% d’ici 2030, un objectif délirant qui signerait notre effondrement économique, ce serait quasiment un Covid par an, une chute de 28,5% du PIB sur la période selon une estimation. Mais pour se convaincre que cet objectif est atteignable, le ministère de l’écologie a commandé un rapport au Boston Consulting Group, et pour satisfaire son commanditaire, celui-ci laisse entendre que c’est possible. On voit dans la figure 1 page 4 que tous les secteurs sont concernés, pas seulement les transports mais aussi le logement, l’énergie, l’industrie, l’agriculture, quelle purge ! En page 6 le rapport avoue que «La majorité du potentiel suppose un accompagnement volontariste», comprendre taxes, interdictions, réglementations étouffantes, subventions à gogo, etc. La figure 4 page 7 indique quelques «leviers» permettant cette décroissance forcée comme la diminution de 25% de la consommation de viande, de 13% de l’usage des véhicules personnels, l’interdiction du trafic aérien en métropole… Comme on pouvait s’y attendre, le rapport s’inscrit dans la logique du Great Reset (lire ma note) en profitant de la crise du Covid pour instaurer un système quasi-autoritaire : «De tels changements demandent une mobilisation politique et sociétale de très grande ampleur, ainsi qu’une forte acceptabilité de la nécessité de cette transition. Si la crise actuelle liée à la COVID-19 fragilise le tissu économique et est en cela un frein au déploiement de mesures onéreuses ou qui peuvent menacer la croissance économique à venir, elle peut être aussi l’occasion de se réinventer, du fait des opportunités de financement du plan de relance ou du green deal, mais aussi parce qu’elle a fait prendre conscience de l’adaptabilité de nos modes de vie.» (page 9) Pour cette justification d’un interventionnisme étatique débridé, le BCG aura bien mérité son chèque.