lundi 12 octobre 2020
60% de réduction des émissions de CO2 d’ici 2030, un objectif totalitaire
On en a peu parlé en France, mais la semaine dernière, le 6 octobre, le Parlement européen a adopté un amendement relevant les objectifs de réduction des émissions de CO2 de l’UE : elles devaient diminuer de 40% d’ici 2030 (par rapport à celles de 1990), mais les écologistes ont réussi à convaincre une majorité de députés de porter cet objectif à 60%, au nom de la lutte contre le changement climatique. Le chiffre de 40% est déjà inatteignable, mais celui de 60% est carrément délirant. Dans un article détaillé, Vincent Benard démontre cette absurdité : «pour atteindre les objectifs de réduction de CO2 votés ce 6 octobre, il faudrait que le PIB… régresse de 28,5% d’ici 2030, soit une décroissance de 2,8% par an entre 2018 et 2030 !» Soit une crise du Covid tous les ans pendant 10 ans. Comme le fait justement remarquer l’économiste, «une telle décroissance ne peut survenir dans un environnement économique libre», cet objectif «ne peut donc mener qu’à une dévastation environnementale, couplée soit au chaos social, soit à l’émergence d’un éco-totalitarisme pour maintenir cet ordre social par la force.» Justement, cet éco-totalitarisme est le but poursuivi par les écologistes (comme je l’explique dans La Renaissance de l’Occident). Étant donné le caractère proprement religieux de la lutte contre le réchauffement climatique, il y a peu de chance que le Conseil de l’Europe, qui devra approuver ou pas ce texte parlementaire, revienne à des ordres de grandeur réalistes. Il faut donc s’attendre à «la promulgation de lois extrêmement coercitives, voire liberticides, par les gouvernements, la loi européenne s’imposant aux textes nationaux. Taxes environnementales punitives, interdictions diverses et variées assorties de condamnations de plus en plus lourdes, limitation de nos consommations, subventions à des éléphants blancs renouvelables, vont fleurir comme le muguet au mois de mai.» déplore Vincent Benard. Il conclut, et nous le rejoignons dans son analyse, c’est tout ce contre quoi nous combattons : «Nous sommes sur la route de la servitude écologique, route dont la destination nous promet misère, oppression, et dévastation.»